Racisme ... Et bénéfices ...

Marine a écrit:

Un scripteur de la WWE, Michaels Hayes (qui par exemple, avec l'aide de Triple H avait booké Mayweather contre le Big Show à WrestleMania) a été suspendu pour au moins 60 jours, car il a vociféré des insultes raciales envers Mark Henry durant WrestleMania 24 ! Après avoir trop bu, le scripteur se serait approché du lutteur pour lui lancer un "I'm more of a n----- than you are.". Mark Henry, un peu énervé, se serait un peu fighté avec lui avant d'aller tout rapporté à un membre de la famille McMahon.

Au le raporteur de mark henry ...

je rigole bien sur,se qu'à fait se booker est totallement inaxéptable et j'espére aussi qu'il doit lui faire des excuse

Chaud cette histoire... Michael P.S. Hayes, pourtant, je suis un grand fan.

Je l'aimais bien sous son pseudo Doc Hendrix ! c'est clair que c'est une légende qui a formé une des plus grosses équipes des années 70 80, les Fabulous Freebirds !

J'avais pas du tout accroche au Doc Hendrix mais les Fabulous Freebirds... bon sang quelle équipe !!! From Badstreet USA !!! Une équipe charismatique, aux looks hallicinants, agréable à regarder durant leurs matchs et qui savait faire réagir la foule.
A noter leur apparition au début du film Highlander où on reconnait également (et furtivement) The Tonga Kid et 'Jumping' Jim Brunzell parmi leurs adversaires.

Michael Hayes ou pas c'est inadmissible... Il y a toujours des relents de racisme quant à ceux qui viennent du Sud des USA (cf l'arrêt de la feud Rikishi/Stone Cold taxée de "raciste" par certains).

Quoiqu'il en soit, la WWE depuis le départ de Booker T ne met point en avant des lutteurs noirs qui le méritent (pas de discrimination positive!) comme Shelton Benjamin ou Elijah Burke...

Et puis il y a MVP qui aura un titre majeur d'ici 2 ou 3 ans, le futur très grand.

D'aucuns me diront "Et The Rock tu en fais quoi?"... C'est un métis comme Obama, je ne comprendrais jamais les américains qui classent les métis chez les afro-américains.

Je n'ai jamais remarqué une once de racisme dans le booking de la WWE. Et ce n'est pas parce que certains crient au racisme que c'est réellement le cas. On peut certes être déçu par le sort de Shelton Benjamin et d'Elijah Burke mais voila de jeunes talents sous-estimés il y en a également chez les non afro-américains (Kenny Dykstra, Shannon Moore pour n'en citer que deux). Il n'y a aucune connotation raciste dans ces choix de booking même si on peut juger ces derniers contestables et décevants.
Et on peut citer au moins deux contre-exemples : Mark Henry et Big Daddy V. Ca fait 10 ans que l'on voit le premier et 15 ans pour le deuxième et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils nont jamais été sous-estimés (surtout Big Daddy V qui a eu un nombre incroyable de pushs non mérités). Arrêtons de voir du racisme à chaque fois qu'un catcheur black n'a pas les spotlights qu'il mérite.

L'affaire Michaels Hayes n'a par ailleurs, et bien évidemment, aucun lien avec ces sois-disantes affaires de racisme dans les storylines. Ce sont deux choses différentes à ne pas mélanger. Les propos de Michael Hayes n'engagent absolument que lui et pas la WWE.

Pas vraiment convaincu par l'argumentation, certaines storylines ou gimmicks ont quelques relents white-power: j'ai toujours été un peu gêné par Stone Cold ou les symboles nazebroques chez Triple H...

De même que je n'ai jamais compris la Nation Of Domination (pâle succédanée des Black Panthers)...

Bien sûr les américains sont chauvins...on a eu donc droit aux bolcheviks, à Yokozuna, à Ludwig Borga (de son vrai nom Tony Halme devenu un homme politique xénophobe dans son pays , la Finlande), La Résistance, Muhammed Hassan et Daivari, Kenzo Suzuki, The Unamericans, Santino Marella... Rares sont les lutteurs étrangers (à part quelques canadiens) qui ont été "faces" (si ce n'est les Bushwackers) aux USA.... Car plus la WWE va s'internationaliser plus le kayfabe sera difficile à maintenir (imaginez un René Duprée en France...).

Après c'est vrai que la WWE ne peut à elle seule régler la question raciale aux USA... mais c'est vrai que je trouve la WWE plus active avec les latinos qu'avec les afro-américains.

Tout se résume en un mot de 7 lettres : FICTION.
Ce n'est parce qu'un scénariste de films écrit un scénario dans lequel évoluent des terroristes ou des esclaves noirs par exemple que le scénariste en question est un raciste. Un film n'est qu'une fiction qui ne reflète en rien les opinions de ceux qui les produisent. Non, ce n'est pas parce John McTiernan a fait Piège de Cristal (avec de méchants terroristes des pays de l'Est) qu'il est raciste. Non, ce n'est pas parce que Umberto Lenzi a tourné plusieurs péplums où les romains asservissent des peuples entiers (Hercule contre les mercenaires pour n'en citer q'un) que ce brave Umberto est raciste. Non, ce n'est pas parce que Ruggero Deodato a fait des films de cannibales qu'il pense que les "blancs" valent mieux que les peuples d'Amazonie. Non, ce n'est pas parce que Tsui Hark a fait des films sur l'occupation anglaise de Hong Kong (la série des Il était une fois en Chine") qu'il pense que les chinois sont gentils et les anglais méchants.
Tout cela n'est que fiction !!! Je pense que l'on est tous d'accord là dessus. Et bien on peut faire exactement le même parallélisme avec... les bookers de catch.

Oui la lutte moderne n'est que fiction, un énorme telling, un soap-opera (comme la politique actuelle)...


J'ai aussi conscience que les lutteurs afro-américains sont presque aussi anciens que l'introduction du catch moderne aux USA (cf Viro Small l'ancien esclave émancipé devenu catcheur à la fin du XIXes) mais je base mes observations sur les extraits d'un ouvrage Black Stars of Professional Wrestling de Julian L.D. Shabazz (1999).

Exemple, le gangster Owney Madden organisait des combats entre lutteurs noirs pour le divertissement des patrons véreux blancs et il a fallu attendre Woody Strode pour voir des matchs "mixtes" noirs/blancs dans les années 40.

C'est bien sûr le grand Bobo Brazil qui ouvrira la voie dans les années 60 (fin de la ségrégation) et montrera le chemin aux Ernie Ladd , Rocky Johnson, Pez "Shaska" Whatley, Virgil, Kamala, Slick, Godfather, Ahmed Johnson...

Quoiqu'il en soit je maintiens mon affirmation, la WCW a été moins "frileuse" que la WWF en donnant son titre poids-lourds à Ron Simmons en 1992.

Autrement belles références cinématographiques, il n'en demeure pas moins que la fiction peut inspirer la réalité (cf 24 h chrono).